Tuberculomes cérébraux : à propos de 9 cas - 23/11/17
Résumé |
Introduction |
Les tuberculomes cérébraux (TC) représentent l’une des localisations les plus graves de la tuberculose. Son incidence varie en fonction de la zone géographique, rare dans les pays occidentaux où son incidence varie de 0,5 à 2 % des processus intracrâniens ; par contre, il est assez fréquent dans les pays en voie de développement où il représente 5 à 10 % des masses intracrâniennes.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective menée dans un service de médecine interne de l’hôpital militaire de Tunis, incluant les patients hospitalisés pour des TC de 2000 à 2017.
Le diagnostic était basé sur un faisceau d’arguments anamnestiques, clinicobiologiques et radiologiques.
Résultats |
Nous avons colligé 9 cas de TC. Il s’agissait de 5 femmes et de 4 hommes. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 54 ans [32–78 ans]. Le début de la symptomatologie était brutal dans 4 cas et progressif 5 cas. Une altération de l’état général a été observée chez tous les patients, une fièvre dans 7 cas, un déficit moteur dans 3 cas, un syndrome cérébelleux dans 2 cas et un syndrome méningé dans 3 cas. Enfin, deux patients ont été admis avec des troubles de la conscience. Une tuberculose extracérébrale concomitante a été retrouvée dans cas, sous la forme d’une tuberculose pulmonaire dans cas, vertébrale dans et ganglionnaire dans. Une accélération de la vitesse de sédimentation a été notée dans 88,8 %, une hyperleucocytose dans 22,2 %, une leucopénie dans 66,6 % et une lymphopénie dans 55,5 % des cas. Aucun de nos patients n’avait une sérologie HIV positive. Tous nos patients ont bénéficié d’une IRM cérébrale. Ces lésions étaient sous forme disséminée en sus- et sous-tentorielle dans 7 cas. Au niveau du tronc cérébral, la lésion était unique dans un cas et double dans l’autre cas. Une biopsie stéréotaxique a été pratiquée dans 2 cas et elle était contributive dans un cas. En dehors des cas confirmés par l’examen anatomopathologique (2 cas) ou par l’isolement du BK dans le LCR (un cas) et dans les urines (un cas), le diagnostic était présomptif dans les autres cas. Un traitement antituberculeux quadruple prescrit pendant deux mois était relayé par une bithérapie pour une durée totale de 13 mois en moyenne (11 à 16 mois). Une corticothérapie était prescrite chez sept patients. L’évolution était favorable chez 8 patients. Un patient est décédé.
Conclusion |
Le TC est une lésion rare mais grave. Elle évolue à bas bruit et ses symptômes sont souvent négligés par les patients ; ce qui explique le retard diagnostic. L’IRM cérébrale est l’examen de choix. Le traitement antituberculeux entrepris précocement permet une guérison avec peu de séquelles.
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Vol 38 - N° S2
P. A240-A241 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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